Dans un débat de haut niveau tenu à l'université Quisqueya vendredi, une belle brochette de panélistes et un public de choix ont mis à nu les problèmes électoraux qui affectent le pays. Pour...
http://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/141282/La-route-du-pire
Le commentaire :
Mr Sassine vient de poser un sérieux dilemme : qui est arrivé en premier, l’œuf ou la poule?
Est-ce que c’est « l’Etat haïtien qui s’ingénie toujours à mettre des bâtons dans les roues à tout entrepreneur qui souhaite opérer une factory en Haïti ? »
Ou est-ce le secteur privé qui dicte les politiques économiques et la politique tout court, fait et défait les cabinets ministériels, finance les manifestations, manigance les coups d’états, renverse les présidents ? Ou bien, les deux sont-ils responsables de la situation bordélique du pays ?
Sans vouloir remonter à la nuit des temps, faisons un petit tour des années 80 à nos jours.
Qui a toujours contrôlé le commerce des Croix-des-Bossales et du « bord de mer » ?
Au lendemain de la décimation des cochons créoles, qui avait les moyens de repeupler le cheptel porcin haïtien et en profiter pour importer des « poules grimelles » rendant hors de prix le poulet indigène ?
Le port de Port-de-Paix était florissant, Haïti exportait des voyageurs clandestins (boat people, Canter) et importait des vêtements pèpè, des souliers pèpè, du riz pèpè, des caisses d’ailes et de cuisses de dindes pèpè, du jambon pèpè, du fromage pèpè, des fruits pèpè. Qui contrôlait ces échanges ?
La flotte de véhicule de luxe du gouvernement était régulièrement agrandie et renouvelée via les concessionnaires. Qui en était les propriétaires ?
Qui possédait des compagnies d’eau traitée et des camions-citernes pour la distribution de l’eau potable et de service?
Qui a toujours refusé de payer des taxes, les droits de douane, d’augmenter le salaire minimum des employés de factories, de magasins ?
Au temps béni de l’embargo, qui semble-t’il a créé beaucoup de nouveaux millionnaires, qui détournait les importations par la République Dominicaine et gérait les transferts de nourriture par les bureaux de transferts de fonds?
Qui achète des maisons à l’étranger, envoieleurs épouses faire leurs emplettes à l’étranger, leurs enfants étudier à l’étranger, leurs profits dans les banques étrangères?
Aujourd’hui avec le black-out à gogo, qui contrôle le secteur de l’énergie électrique ?
Un des leurs, Jerry Tardieu suggère la responsabilité sociale de la part des entreprises haïtiennes. C’est le moment où jamais pour elles de prouver qu'elles veulent être partie prenante du développement du pays, pas seulement agir comme des vautours en attente de contrats juteux du gouvernement ou des « pese souse » qui prennent Haïti pour un condensé Nestlé ou une vache à lait qu'il faut exploiter jusqu'à la dernière goutte.
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