Lorsque Yanis Varoufakis évoque les yeux vitreux et la surdité volontaire de ses interlocuteurs de la Troïka, l'image pourrait sembler brutale, assez violente, excessive même, mais non, personne ne sursaute, on n'est pas plus choqué que ça.
On comprend immédiatement ce qu'il veut dire, car on est habitué à ces yeux là et à ces oreilles là, dans notre vie quotidienne, en 2015, en Occident. Et ailleurs, de plus en plus.
Il ne parle pas de l'attitude cruelle de tyrans maléfiques qui tireraient leur jouissance de la souffrance de leurs victimes, non, il parle d'un comportement qu'on connaît très bien, qu'on voit et ressent chaque jour, lorsqu'on s'efforce héroïquement de mettre un peu de chaleur, d'empathie, d'humour, dans les relations avec les autres dans la ville, qu'elles soient d'administration, de négoce ou simplement de hasard.
Ce comportement, qu'on pourrait qualifier de neutralisation émotionnelle, ou même de robotisation - que décrivirent de diverses manière Huxley, Orwell, ou Terry Gilliam -, c'est celui auquel sont précisément dressés à s'astreindre, par «training» intensif et «coaching» régulier les employés des hypermarchés, par exemple, ...
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