Concernant l'éthique des journalistes haïtiens.Le cas de V. Numa auto-proclamé directeur d'opinion.

Publié par siel sur 25 Septembre 2018, 19:42pm

Catégories : #AYITI ROSE RAKET, #REFLEXIONS perso

Concernant l'éthique des journalistes haïtiens.Le cas de V. Numa auto-proclamé directeur d'opinion.

De retour à la normale, j'ai écouté une émission de V. Numa, journaliste de Vision 2000.

V. Numa a raconté que l'inculpé fait-président l'avait appelé - il avait été malade et hors d'antenne - pour s'enquérir de sa santé.

Que l'inculpé fait-président lui avait confié que telle personne qui voulait être ministre - dont il lui a dit le nom- et qui n'avait pas de décharge lui aurait dit que ce n'était pas un obstacle, qu'il s'arrangerait avec les parlementaires pour l'obtenir.

V. Numa en profite pour fustiger le manque d'éthique des hommes politiques.

Mais qu'en est-t'il du sien en tant que journaliste ?

Un chef d'Etat peut appeler un journaliste de ses amis, de même qu'un opposant - il parle de J- Charles Moïse. Mais est-ce qu'un journaliste doit raconter sur l'antenne - question de se se faire valoir - que le président lui a passé un coup de fil et lui a fait des confidences qu'il partage avec le public.

Aucun journaliste ayant un minimum d'éthique se permettrait de raconter que le président de la République l'a appelé et que le celui-ci lui a fait des confidence qu'ii s'empresserait de relater à son micro.

D'autant plus, que bien que ne citant pas le nom de celui qui voulait à tout prix être ministre, le journaliste sait parfaitement que dans le microcosme politique haïtien, il n'est pas difficile de deviner le nom de ce M.

Ce qui fait que le journaliste dans cette pratique se fait délateur - toute la société va se faire un plaisir de chercher à connaître l'identité de la personne en question .

Il se fait également porte-parole du fait-président qui passe par lui pour dénoncer cette personne et régler ses comptes avec cette elle.

Où est l'éthique professionnelle du journaliste dans la diffusion de ce zen ?

Nulle part.

Le journaliste en profite pour montrer au public qu'il est bien avec le chef tout puissant. Il en profite pour donner un coup de main au chef tout puissant. En même temps il fait semblant - tôles rouges - de se présenter pour les " canards sauvages " comme un honnête homme, libre de ses opinions. Alors qu'à l'inverse, son bla bla ba sur l'appel du président etc, montre le contraire.

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