Livré tel que reçu. Ca paraît épouvantable. Mais du Nèg Bannann Nan on peut s'attendre à tout parce que ce type vient de loin..
L'auteur parle de concessions qu'il aurait faites pour sauver son mandat.
A mon avis, il s'agirait avant tout de sauver sa tête.
Comme déjà dit et redit sur ce blog, Nèg Bannann Nan n'est pas du tout clean.
Il arrive à la présidence de la Chambre de commerce du Nord-Ouest en 2003, au moment où l'ambassadeur US de l'époque en Haïti, déclarait dans son discours devant les membres de la Chambre de Commerce haïtiano-américaine : " Vous connaissez les trafiquants de drogue et vous les nommez même à la tête des Chambres de commerce."
Le dossier de l'UCREF est accablant. Que les sommes soient en dollars ou en gourdes comme l'affirme le Nèg Bannann Nan, le volume des transactions - pour un homme qui n'a véritablement pas d'entreprises qui fonctionnent - le montant élevé de chèques à des inconnus crédités et débités le même jour, l'ensemble témoigne d'une collaboration avec la banque pour faire entrer et sortir des sommes. C'est le principe du blanchiment.
Par ailleurs, il y a ses fréquentations: Martelly accusé par un ex-Directeur général de la police d'être un trafiquant de drogue pour les Colombiens, E. Daniel, soupçonné de trafic de drogue, pris la main dans le sac, puis porté disparu. G. Philippe actuellement en prison aux USA pour trafic de drogue et blanchiment d'argent. H. Fourcand, également soupçonné de trafic de drogue et accusé formellement de complicité dans l'affaire des armes introduites illégalement en Haïti. Acra auquel il a rendu visite en RD, impliqué dans l'affaire du bateau sucré à la cocaïne, dont il était le commanditaire.
Et, mais il ne faut pas rêver, si les journaliste haïtiens avaient fait leur travail, d'autres liens avec d'autres personnes impliquée dans le trafic de drogue auraient pu être découverts.
On sait - le petit segment de la société haïtienne qui ose s'informer - avec le docu et le livre de John Perkins quelles sont les méthodes utilisées par les USA pour faire pression sur les gouvernements du Sud afin qu'ils leur cèdent les richesses de leurs pays. On sait que pour arriver à leur buts , la stratégie la plus simple est de placer au pouvoir exécutif, législatif et judiciaire des individus sur lesquels ils ont des dossiers et qu'ils peuvent faire chanter.
On sait aussi -toujours le ridiculement petit segment informé de la société haïtienne- que les contrats miniers sont le soubassement de l'ensemble de la politique de déstabilisation des institutions de l'Etat haïtien, depuis 2003/2004. Les politiciens de droite comme de gauche n'en parlent pas, parce que bien entendu , ils comptent en tirer des profits personnels. Le peuple haïtien qui manifeste dans les rues, est sciemment tenu dans l'ignorance de ces manoeuvres criminelles pour s'accaparer les richesses de leur pays.
A l'inverse, les Haïtiens sont martelés - façon marteau-piqueur- sur tous les media, que le pays est pauvre et qu'ils devraient se réjouir de pouvoir survivre avec les transferts de la diaspora. Ils ont transformé résignation en résilience - beaucoup plus noble, n'est-ce pas ?
Donc, les infos de Delva Toussaint ne sont pas invraisemblables. D'autant plus que les Tèt Kale, sous le gouvernement Martelly/Evans Paul, avaient déjà initié cette vente du territoire haïtien, en voulant créer sur l'île de la Gonâve une enclave économique dans laquelle la gourde aurait été interdite de circulation.
Comme déjà dit, les grands responsables du saccage actuel, sont les journalistes directeurs d'opinion hurleurs, diffuseurs de ragôts, qui ont tous failli à leur mission. L'assassinat de Jean Dominique est une action concertée. Lilianne Pierre-Paul qui fait office de voix discordante, d'icône du journalisme, ne possède pas la culture générale, ni la culture politique et encore moins économique de Jean Dominique. Son discours qui reste anecdotique peut faire du bruit, gêner aux entournures, mais n'a pas le raisonnement, l'arithmétique j, e pourrais dire, de celui de Jean Dominique capable de déstabiliser le régime.
D'ailleurs, on a vu de quelle manière ignoble cette dernière a été traitée par les Tèt Kale avec la complicité de ses pairs et de la société civile en général. Martelly n'aurait jamais eu l'audace de traiter Jean Dominique de ti-Jean.
Pour finir, rappelons que cette stratégie de vente du territoire national aux USA pour se maintenir au pouvoir est propre à l'extrême droite. Notamment aux duvaliéristes dont les Tèt Kale sont les héritiers direct. Duvalier avait proposé à deux reprises et en vain aux Américains de s'approprier le Môle Saint Nicolas pour en faire une de leurs bases militaires. Mais qui ira informer les Haïtiens de leur histoire ?
Peuple sans mémoire, peuple sans avenir.
Le président Jovenel Moïse est prêt à tout donner pour sauver son mandat. De fait, c’est ce qu’il vient de faire avec les autorités de Washington. Dans la rencontre entre le ministre des affaires étrangères haitien et le secrétaire d’État à la sécurité nationale des États-Unis 3 accords ont été conclus:
1- La vente de nos mines d’or à la Compagnie VCS Mining
Convoitées depuis des décennies, le sAméricains vont s’accaparer des mines d’or d’Haïti. Jovenel et Bocchit sont en train de vendre des concessions de mines d’or à la puissante compagnie VCS Mining en secret.
Malheureusement pour le pays, ce contrat qui pourrait rapporter au pays plus de 190 milliards de dollars en 25 ans va être signé seulement pour sauver un mandat avec la misérable somme de 500 millions de dollars sur 3 ans. Bocchit et Jovenel ne sont pas experts en la matière et ils négocient avec des experts. Ils se font rouler dans la farine. Ces nuls acceptent n’importe quoi pour sauver 3 ans d’une présidence et les mines d’or du pays vont être livrées pour un petit «kaka aran ». Un coup dur pour l’avenir de ce pays.
Loin devant petrocaribe, ce contrat va être une occasion ratée de faire décoller le pays. Pour sauver un mandat, un président est obligé de vendre une richesse évaluant à plus de 190 milliards de dollars pour seulement 500 millions de dollars. C’est le coup le plus dur que le peuple haïtien va recevoir.
2- Jovenel accepte de sacrifier certains proches
Le président Jovenel Moïse a accepté de livrer tous ceux que la justice américaine est entrain de rechercher depuis des années. On lui a soumis une longue liste comprenant des leaders de l’opposition, des conseillers du palais national, des parlementaires du PHTK tel que Hervé Fourcand et Rony Celestin, d’autres parlementaires alliés comme Cholzer Chancy, des proches de l’ancien président Michel Martelly dont son beau-frère Kiko de St Rémy.
Jovenel est obligé de lâcher certains poids lourds pour sauver son mandat. Il faut souligner que le président Jovenel a déjà prouvé qu’il est prêt à tout pour terminer son mandat, il avait laissé tomber Laleau et Yves Germain lors de la première tempête de juillet. Il peut lâcher n’importe qui, dans la mesure où son mandat est garanti.
Dans les prochains jours, DEA fera des grands coups de filets en Haïti. Au retour au calme, Jovenel va se débarrasser de tous les conseillers visés par les américains.
3- Exploitation de l’Ile de la Tortue
Jovenel accepte de livrer l’Île de la Tortue et le môle St Nicolas aux américains.
A travers Andy Apaid, le puissant homme d’affaires de la sous-traitance qui manipule la gourde vers la dépréciation pour faire diminuer les salaires des ouvriers, les américains demandent à Jovenel de leur donner le contrôle total de l’Île de la Tortue. Apaid va investir de concert avec des entrepreneurs américains sur l’Île. Ils vont créer une grande destination touristique que les haïtiens devront payer pour y accéder comme à Labadee.
Il y a un plan pour mettre tous les habitants dehors sur l’Île. L’Île et toute la baie de St Nicolas seront louées à la société qui vont les exploiter pour un prix symbolique.
Une base de la marine américaine sera installée au Mole St Nicolas en vue de faire face à la montée de la Chine (RD) et de la Russie (Venezuela) dans la région des grandes antilles.
Dans son discours enflammé, Jovenel s’était montré rassuré. C’est parce que les américains lui ont donné la garantie ferme qu’il aura la paix s’il accepte de collaborer.
Rony Delva Toussaint
Journaliste libre
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