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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


C'est sous Martelly que l'Etat a eu le plus de rentrées d'argent, et c'est sous-même régime de bandi legal, que les employés de l'Etat ont le plus d'arriérés de salaires

Publié par siel sur 29 Mars 2019, 19:56pm

Catégories : #AYITI ACTUALITES, #AYITI ROSE RAKET, #CULTURE, #PEUPLE sans mémoire...

C'est totalement "SUR-réaliste" de voir certains Haïtiens - j'exclue les catégories comprenant ceux payés pour faire de la propagande, les marchands de micro et ceux qui appartiennent à la droite extrême et qui choisissent par idéologie l'exploitation et la violence contre les plus faibles afin de se garder richesse et pouvoir - non il s'agit de l'Haïtien lambda, de classe moyenne dans le pays et la diaspora qui glorifie et appelle à se reproduire un groupe de dirigeants malhonnêtes, vulgaires, voleurs et criminels.

Comment penser ce phénomène ? Avec quels outils ?

Si l'on sait que l'éducation très limitée, les discours obscurantistes propagés par les marchands de micro qui forcément à force de se répéter dans une espèce d'unanimité ont un effet sur la manière de penser de la population, on reste quand même étonné , à une époque où nombreux sont ceux qui ont accès à internet et donc à d'autres manières de voir le monde, de l'impact de ses réflexions rétrogrades sur cette frange de la population.

On peut affirmer qu'après le saccage de la nation par Duvalier F., on assiste à un saccage des âmes, sommées d'accepter l'absurde, le mensonge, les obscénités, l'injustice , les abus, l'incompétence, le vl et la méchanceté comme des valeurs "culturelles haïtiennes.

J'écoutais l'historien Georges Michel chez V. Numa dire qu'après avoir vu une vidéo faite par les Dominicains montrant Martelly en culotte tanga, il avait pensé que si c'était en RD, s'en serait fini de Martelly et  de sa candidature à la présidence, mais qu'à l'inverse cette prestation de mauvais goût lui attirait  la sympathie des Haïtiens.

Remarque qui vaut quelques considérations :

1- La majorité des Haïtiens n'ont pas accès à la télévision ni à internet. On peut en déduire qu'elle n'a pas vu cette vidéo.

2- Que les média haïtiens se sont bien gardés au moment de la campagne de diffuser ces prestations de Martelly, ni l'ITW qu'il avait faite avec Fombrun dans laquelle il racontait son vol de camion de ciment pour s'acheter du krak, ni ses autres propos débiles du genre F. Duvalier est le seul chef d'Etat à avoir réaliser quelque- chose en Haïti.

3- Que ce sont précisément des intellectuels , des journalistes comme Georges Michel et V. Numa entre autres qui ont soit, par un silence complice, soit en présentant l'homme comme une sorte de schizophrène, un tanbour à deux faces ( tznbou 2 bounda)  le musicien aux propos obscènes d'un côté, et de l'autre le père de famille respectueux. Un portrait totalement faux- parce qu'à moins de penser que l'homme soit vraiment malade, il est impossible de dissocier une personnalité. Le bon père de famille occidentale qui va en Thaïlande se payer des vacances pédophiliques et qui revient à la maison avec des cadeau pour ses enfants, sont-ce deux personnes différentes ? Non. Le bon père de famille sait que s'il se met à chasser les enfants dans les jardins, il risque  gros dans son pays, ce qui  veut dire que face aux lois, il réfrène son attirance sexuelle pour les enfants.

D'ailleurs, Martelly lui-même avait à plusieurs reprises déclaré que s'il se comportait ainsi en Haïti, c'est tout simplement parce qu'il n'y avait pas d'Etat, de justice à même de faire respecter les lois.

De sorte que quand  Georges Michel met sur le compte de la " culture", des mentalités haïtiennes, le fait que Martelly sit devenu président d'Haïti, alors qu'il n'aurait pas pu l'être en RD, - ni dans un autre pays- il s''exonère habilement de sa responsabilité d'intellectuel qui comporte un rôle de vigile. C'est-à-dire d'attirer l'attention de la population sur les problèmes une personnalité " dissociée" à la tête d'un pays pourrait provoquer.

Et quand il annonce que Martelly, à cause toujours de cette dite culture haïtienne dans laquelle prédomineraient le cul - il dit la musique lui - et la religion, Martelly aurait de bonnes chances d'être réélu, ne continue -t-il pas à encourager les Haïtiens à croire qu'ils sont ce qu'il est dit qu'ils sont ? A les fourrer dans un entonnoir ? Où se trouve la pensée critique, le chemin menant vers des réflexions propices à changer cette soit-disant culture copiée/collée  de la description des razziés africains, forcés de danser sur le bateau les transportant vers les plantations des Amériques ?

Finalement, de l'esclavage à aujourd'hui il semblerait que les Haïtiens soient  pensés par les autres, les colons, les élites, les marchands de micro; et qu'il ne leur est pas jusqu'à présent offert la possibilité de se penser de manière à construire un espace de vie dynamique.

Ce mercredi matin, en arrivant à l'entrée de l'usine, l'apparence des lieux ne ment pas. C'est un espace abandonné que nous découvrons après avoir franchi la barrière principale. Seuls sont présents des agents de sécurité jouant aux cartes pour faire passer le temps. « Nous sommes obligés d'être là au risque d'être tenus responsables d'un probable vol de matériel de valeur. Cependant, nous n'avons pas reçu de salaire depuis 33 mois. Soit après le président Privert qui nous avait versé des arriérés qui nous étaient dus depuis Martelly», indique Jean Guilloteau Jean, l'un des agents. «Nous nous sacrifions tous les jours pour venir ici, parfois sans même un sou», ajoute Joseph André Joseph, superviseur du service de sécurité.

À la suite d'un paiement sans contrat sous la présidence de Jocelerme Privert, le ministère des Finances aurait des difficultés à effectuer des chèques destinés à l'usine sucrière de Darbonne, un pas nécessaire pour la réouverture, selon les explications fournies aux employés. «Nous ne sommes pas responsables des légèretés de l'Etat. Nous voulons être payés, et après, si les autorités le souhaitent, elles pourront rouvrir l'usine avec même des policiers », lance, dans un élan de colère, Denis Christain, agent de sécurité. «Un jour, nous nous soulèverons et les conséquences seront graves. On ne joue pas avec des hommes armés», menace Fresnel Dort, un autre agent de sécurité, cartes en main.

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