extraits de l’article du diplo sur ce sujet :
« Aucun grand média n’aime les mea culpa. Le 7 juin dernier, le New York Times crée donc la surprise en publiant un article autocritique qui associe implicitement la presse à l’instauration, en novembre 2019, d’une dictature en Bolivie…»
«La progression de M. Morales entre les résultats préliminaires et définitifs n’a rien d’extraordinaire : elle s’explique par l’arrivée tardive des bulletins issus de l’Altiplano lointain, largement favorables au président sortant. L’OEA maintient toutefois son réquisitoire, sans parvenir à présenter de preuves ; chauffée à blanc, l’opposition descend dans la rue. La presse internationale dénonce une tentative de fraude, dont on sait désormais qu’elle n’a jamais eu lieu.»
«Dans les médias, l’uniforme kaki du général Kaliman suscite apparemment moins d’effroi que celui de l’ancien président vénézuélien Hugo Chávez (1999-2013)»
«L’homogénéité du récit médiatique français n’est peut-être pas sans rapport avec le fait que les correspondants de Radio France Internationale (RFI), Mediapart, Le Figaro,France 24 et France Culture ne sont qu’une seule et même personne : Alice Campaignolle, qui généralise le ravissement des beaux quartiers à toute la capitale administrative.»
« Le 14 décembre, « la rédaction » de Mediapart reprend un article du Devoir de Montréal en forme d’exercice d’équilibriste. Le document juxtapose, sans les analyser, les prises de position. »
«C’est dans ce contexte que, le 7 juin 2020, le New York Timesdévoile les conclusions d’une nouvelle étude qui dynamite les résultats du rapport de l’OEA (7). Après avoir repris les calculs statistiques de l’organisation, les chercheurs décèlent plusieurs « problèmes » et « erreurs méthodologiques ». Ils découvrent que l’OEA « a utilisé une méthode statistique inappropriée qui a donné l’illusion d’une rupture de tendance dans le vote ». Contacté par les chercheurs à plusieurs reprises pour obtenir ses données, le consultant engagé par l’OEA, le professeur Irfan Nooruddin, refuse de leur répondre. Une fois ses erreurs corrigées, il n’y a plus « trace statistique de fraude », tranchent les auteurs. Le New York Times doit admettre que le rapport de l’OEA était « erroné ». Autrement dit, la Bolivie vient de subir une rupture de l’ordre constitutionnelle appuyée par l’armée : un coup d’État.»
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