Le Texas pourrait faire basculer l’élection présidentielle de novembre prochain, en redevenant démocrate pour la première fois depuis 1976. Si, bien sûr, les électeurs arrivent à y voter.
Le 7 octobre dernier, la Cour suprême de l’État a statué en effet que le comté de Harris, qui englobe la grande région de Houston et ses 4 millions d’habitants, ne pouvait pas envoyer de bulletins de vote par correspondance à tous les électeurs inscrits, en raison d’une loi qui autorise cette manière de voter par la poste uniquement pour les personnes âgées de 65 ans et plus. Les démocrates contestaient la validité de cette mesure étant donné que le pays est frappé de plein fouet par la pandémie de COVID-19.
En Pennsylvanie, remportée par Donald Trump en 2016 avec une majorité de 44 000 voix, les républicains pourraient bien faire disparaître près de 100 000 bulletins de vote par correspondance après que la Cour suprême de l’État a ordonné aux fonctionnaires de rejeter ceux qui n’auraient pas été renvoyés dans une enveloppe scellée et portant la formule « Bulletin de vote officiel ». Jusqu’à ce que les républicains en fassent la demande devant les tribunaux, ces « bulletins nus », comme on les appelle là-bas, c’est-à-dire qui ne sont pas mis dans une enveloppe blanche, étaient pourtant très bien comptabilisés.
Cette année, les demandes de bulletins par correspondance ont atteint un record en Pennsylvanie, un État pivot, à 2,5 millions. Selon le US Elections Project, un groupe de surveillance du processus électoral aux États-Unis, les démocrates en ont fait deux fois plus que les républicains.
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Les États-Unis, une démocratie où le droit de vote n'est pas garanti
Entre l'électeur et l'urne, le pays amultiplié les barrières depuis plusieurs années aux dépens des jeunes et des minorités.
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