La machine s'arrête montre une société dans laquelle la technique est arrivée à son paroxysme. La nature a été exploitée jusqu'à son épuisement total par la succession des sociétés humaines du passé, rendant la surface de la Terre morne et dépeuplée de vivant. Ainsi, les humains vivent désormais sous terre, au coeur d'alvéoles individuelles, dans lesquelles tous les besoins sont comblés par la Machine.
La population est devenue totalement dépendante d'une machine qui est en capacité d'assouvir toutes les volontés : vous avez faim ? Appuyez sur un bouton. Vous voulez voir vos amis ? Appuyez sur un bouton, ils apparaîtront virtuellement. Vous voulez dormir ? la machine vous apporte votre lit après l'avoir demandé. Nuit ou jour ? La Machine régule les cycles, qui ne sont plus qu'artifice. La machine comble vos besoins, tous vos besoins, jusqu'à s'ériger en une nouvelle religion incontournable et essentielle à tout un chacun.
L'hyper technicisation de la société et l'omniprésence de la machine a des effets sur l'humain. Les muscles perdent de leur tonus, les sens n'ont plus d'utilité, les corps deviennent une enveloppe superflue, l'agacement de l'attente de ce qui sort du cadre prévu atteint les humains qui ont désormais leurs envies comblées en un instant par la machine.
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