EXTRAIT : Dans un article publié dans le journal The Guardian (29 décembre 2015), un humanitaire anonyme expliquait : « Avoir conscience de ses privilèges par rapport au reste du monde est souvent une motivation pour les personnes attirées par l’humanitaire ou le développement. L’ironie du sort, c’est que dans ces professions, les jeunes ordinaires que nous étions se transforment en petits aristocrates… Au début, les personnes du monde développé sont gênées à l’idée d’avoir des domestiques, mais elles se laissent vite convaincre par commodité ».
Cette adaptation au monde social et à ses hiérarchies de classe et de race renvoie au concept d’« indifférence des privilégiés » mobilisé par les théoricien/ne/s du care. Cette indifférence relève d’une « posture psychologique qui repose sur un dispositif complexe — idéologique, mais aussi de ségrégation — qui empêche les privilégiés de penser des dimensions de la réalité qui pourraient venir les embarrasser ou les empêcher de jouir de leurs privilèges ou mettre à mal leur sens de la justice. Il est du plus grand confort d’ignorer qui nous sert et ce qu’il lui en coûte de le faire » (Molinier 2013, p. 65).
L'article dans le lien.
/https%3A%2F%2Fayibopost.com%2Fwp-content%2Fuploads%2F2021%2F01%2FHaitiWV9-675x448.jpg)
Incohérences entre pratiques et politiques des ONG humanitaires en Haïti
Et si les acteurs humanitaires nourrissaient l'hostilité qu'ils rencontrent parfois en perpétuant des rapports de domination symbolique et sociale avec leurs employés locaux ? C'est l'hypothè...
https://ayibopost.com/incoherences-entre-pratiques-et-politiques-des-ong-humanitaires-en-haiti/
Commenter cet article