Bonjour,
France Amérique Latine lançait il y a quelques jours un appel à la solidarité avec Haïti, au bord de l’implosion.
Une situation qui, comme vous le savez, résulte de la volonté du Président Jovenel Moïse dont le mandat aurait dû s’achever, selon la Constitution haïtienne, ce 7 février. Au mépris de l’ordre constitutionnel, il compte rester un an de plus, afin d’organiser des élections et un référendum constitutionnel, tout en commençant par mettre à la retraite trois juges de la Cour de cassation et en incarcérer un des leurs pendant cinq jours. Et comme cela ne suffit pas, il décide d’implanter une « zone franche agro-industrielle d’exportation ».
Devant cette dérive autoritaire et ultra-libérale, le mouvement social Haïtien a multiplié les appels à la solidarité internationale.
Le refus du président haïtien de quitter le pouvoir plonge un peu plus le pays dans la tourmente. Les acteurs de la société civile, dont les Églises, se sont positionnés pour une transition de rupture. Le 2 février dernier, l’église catholique d’Haïti se prononçait en affirmant que personne ne pouvait être au-dessus de la loi, de la Constitution. Elle parlait d’une situation d’"extrême détresse", d’un « pays totalement invivable », d’un quotidien, fait d'assassinats, d’impunité, d’insécurité ».
Comment comprendre, dès lors, le soutien inconditionnel de Washington et de l’ONU, la complicité de l’Union européenne ? Peut-on seulement attendre un hypothétique changement international, alors que l’inquiétude grandit, que la police et les alliés armés arrêtent les gens, poursuivent les exactions. C’est un état qui s’apparente, il faut le dire, à l’installation d’une dictature. L’équipe au pouvoir s’accapare et veut contrôler toutes les institutions.
Dans ce contexte, FAL vous propose d’intervenir ensemble pour porter auprès du Gouvernement Français et du Président de la République, de l’Union Européenne, des parlementaires et partis politiques, des syndicats et du mouvement social français, cette simple question que nos ami.es belges se posent aussi : « Devons-nous accepter ou tolérer cela ? ».
Si vous en étiez d’accord, nous pourrions nous retrouver début mars, en visioconférence, pour élaborer une stratégie de mobilisation pour cette solidarité en France, et ensuite se réunir au-delà au travers d’une visioconférence internationale, au travers de nos partenaires en Haïti, en Europe comme en Amérique du nord comme du sud.
Fabien Cohen
Secrétaire général de FAL
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