Dans son enquête choc sur les prédations commises dans le passé sur Haïti par la France, le « New York Times » pointe le rôle sombre du Crédit industriel et commercial. En vérité, toutes les banques coloniales françaises ont vécu en Asie, en Afrique ou aux Antilles sur le même système de pillage.
Dans l’un des quatre volets de son enquête choc, publiée en anglais, en créole et en français, sur les prédations que la France a commises à Haïti tout au long du XIXe siècle, le New York Times s’attarde sur le rôle joué par la Société générale de crédit industriel et commercial, entre 1875 et le début de la Première Guerre mondiale.
Créée le 7 mai 1859 par un décret impérial de Napoléon III, elle est devenue l’une des grandes banques de la place de Paris, connue sous le nom de Crédit industriel et commercial (CIC), nationalisée en 1982, et enfin privatisée en 1998 au profit du Crédit mutuel.
Les révélations du quotidien américain sont précieuses, tant la France rechigne le plus souvent à faire le jour sur les pages peu glorieuses de son histoire. Elles viennent aussi confirmer l’énormité de la rançon demandée par la France aux anciens esclaves à partir de 1825 et pendant de longues décennies, pour prix de leur liberté, et pour indemniser les esclavagistes : sans doute pas loin de 560 millions de dollars actuels (soit 525 millions d’euros), comme Mediapart l’a récemment rappelé. Ensuite, le rôle honteux et peu connu du CIC dans cette histoire méritait d’être mis en pleine lumière.
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Haïti : l'histoire sombre des banques coloniales françaises ressurgit
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