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Le Monde du Sud// Elsie news

Le Monde du Sud// Elsie news

Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Le rôle des USA dans la destruction de l'agriculture. Ceci pour vous rappeler qu'un peuple san mémoire est un peuple sans digité et sans avenir. La...

Publié par siel sur 29 Octobre 2022, 12:09pm

Catégories : #REFLEXIONS perso, #AYITI ROSE RAKET, #AYITI EXTREME DROITE, #AYITI ECONOMIE, #PEUPLE sans mémoire..., #DUVALIER

... propagande véhiculée par les prétendus directeurs d'opinion -qui sont surtout des marchands de stupidités répète ,- particulièrement  ces derniers temps  où la politique appliquée par les USA qui ont pris le pays en otage marque sa faillite-  que si  Haïti en est là c'est la faute avant tout des Haïtiens. Cette propagande rejoint celle des chrétiens protestants faisant croire qu'Haïti est un  pays maudit pour avoir fait alliance avec le diable. Les protestants, adventistes, baptistes et autres sectes voient le diable partout et tablent sur son omniprésence pour faire fortune, pour bananer, pour zombifier la population. Ce rôle leur a été dévolu par DUVALIER  F.( le bien aimé des sanguinaires   sadomasochistes) qui leur a ouvert les portes du pays- que depuis il ont pris d'assaut- pour oeuvrer à saccager l'esprit des Haïtiens, à le faire stagner dans la peur, le mysticisme et la violence-  à côté de macoutes qui eux s'occupaient de leurs corps.

Vous croyez que c'était de la faute des Chinois si la CHINE a été démantibulée et partagée entre les grande puissances occidentales ? Vous croyez que c'est à cause des Indiens que la Grande Bretagne a organisé une grande famine en INDE ? Vous croyez qu c'est la faute des peuples des premières nations s'ils ont été tués, torturés, maltraités au CANADA ? Est -ce que ces gens vivaient oui ou non sur leurs propres territoires  ignorant totalement l'existence de la horde de pilleurs lourdement armés qui va se déverser sur eux ? 

Lisez  et réfléchissez.

La destruction de l’agriculture, particulièrement de la production de riz.

Le projet de destruction de l’agriculture en Haïti faisait partie du plan américain bien avant la première occupation américaine de 1915–1934. Celle-ci leur a permis de mettre en application la première phase de leurs actions. La libéralisation de l’économie haïtienne imposée aux différents gouvernements en place en 1986 et en 1995 rendit le pays totalement tributaire des importations de produits alimentaires pour son approvisionnement. Plus de 60% de la nourriture consommée dans le pays, dont 80% du riz, est importée. À la fin de l’année 1994, sous la pression de l’ex-Président américain Bill Clinton, le tarif à l’importation du riz était rabattu à 3%. Il imposa cette mesure pour provoquer l’ouverture du marché haïtien aux producteurs de riz de son pays et plus particulièrement de son État, l’Arkansas16. Haïti est aujourd’hui le troisième marché en importance, après le Japon et le Mexique pour les producteurs de riz américain. Ces mesures ont provoqué l’élimination de la production locale de riz et l’appauvrissement des producteurs de riz de l’Artibonite et de la Plaine de Torbeck, dans le sud du pays. Même si l’auteur de ces mesures, l’ex-président américain Bill Clinton s’est excusé par la suite et a même pleuré pour émouvoir les haïtiens émotionnels17, ces excuses n’ont pas été suivies de mesures réparatoires et le pauvre peuple haïtien continue à en payer les conséquences.


Selon la Coordination Nationale de la Sécurité Alimentaire, en 2017 « soixante-dix-sept pour cent (77%) des ménages ruraux passaient au moins 1 jour et une nuit sans manger », à cause des piètres performances de la production au niveau du secteur agricole, combinées à « la forte dépendance du pays vis-à-vis des importations de produits alimentaires qui représentent plus de la moitié de la consommation alimentaire et 83% de la consommation de riz. Les produits alimentaires coûtent entre 30 et 77 pour cent plus cher que dans le reste de la région Amérique Latine et Caraïbes, ce qui les rend inabordable pour les populations vulnérables »18.


La substitution des ONGs à l’État.

Sans aucune prétention à la déculpabilisation des dirigeants haïtiens qui portent la palme dans le domaine de la mauvaise gouvernance et de la corruption, il faut reconnaître toutefois que si les tuteurs avaient voulu corriger cette déviance, ils auraient pris les mesures nécessaires à cette fin, ces derniers étant programmés pour leur obéir au doigt et à l’œil. Bien au contraire, ils bloquent en sous-main toutes tentatives de la population pour exiger des redditions de compte ainsi que l’organisation de procès pour dilapidation de fonds publics et pour les violations de droits humains. En d’autres termes ils refusent à Haïti tout ce qu’ils exigent et appliquent chez eux, comme si les haïtiens ne méritaient pas ce qu’ils estiment convenir aux ressortissants de leur propre pays.


Bien plus, pour parvenir à un plus grand contrôle de l’économie du pays, ils ont substitué les ONG à l’État au lieu de favoriser le renforcement de ce dernier. Ils font passer par les ONG le plus fort pourcentage des investissements financés par l’aide externe (à l’exception des appuis budgétaires, parfois promis et non décaissés ou décaissés à la fin d’un exercice fiscal pour un pourcentage insignifiant du montant budgété).


Il serait illogique de ne pas admettre que les relations entre les anciennes puissances coloniales et Haïti ont toujours été empreintes d’hypocrisie. Dans un article publié dans le Washington Post le 12 juillet 2020 sous le titre : Haïti was the first nation to permanently ban slavery. Why this matters today? Le Dr. Julia Gaffield écrit : « Les manifestations mondiales en faveur de Black Lives matter ont systématiquement révélé les séquelles de l’esclavage et du colonialisme aujourd’hui. Cela a mis beaucoup sur la défensive. Les blancs n’hésitent pas à vanter des histoires d’abolition, soulignant le chemin courageusement tracé par des puissances impériales comme la Grande-Bretagne et la France. Ils diminuent les réalités et les conséquences de l’esclavage et du colonialisme, en exigeant de la gratitude pour avoir mis fin aux mêmes systèmes violents qu’ils avaient précédemment mis en place.19»


Dans le cas d’Haïti, ces mêmes puissances ne lui ont jamais pardonné d’avoir par son épopée, battu en brèche leur idéologie raciste du suprématisme blanc. Leur attitude vis-à-vis d’Haïti porte tous les haïtiens conscients et patriotes à se poser la question : Veulent-ils rayer ce pays de la carte géographique en provoquant sa disparition par tous les moyens ? ils ont agi, parfois en sous-main, parfois à visière levée pour bloquer son développement, pour faire d’elle un cas d’espèce afin de l’offrir comme exemple à ne pas suivre aux autres nations noires de la planète. Pourtant Haïti s’est toujours révélée un ardent défenseur de la liberté et un précurseur dans différents domaines. Lors des manifestations pour protester contre les violences policières à la suite du meurtre de Georges Floyd, les manifestants en colère ont jeté le statut de Christophe Colomb dans une rivière. Cependant pour Haïti, cela représente du déjà vu, car il y a déjà 34 ans, depuis le 7 février 1986 que les Haïtiens avaient déboulonné la statue de Christophe Colomb et l’avait jeté à la mer, pour signifier leur rejet de ce colonisateur et esclavagiste impitoyable qui, après avoir réduit les indiens de Quisqueya en esclavage et après les avoir exterminés, avait introduit la traite négrière dans la colonie d’Hispaniola.

À suivre La crise de la conscience haïtienne

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