Dans cet essai, Arnold Talleyrand analyse la structuration de la société haïtienne en différents clans dits privilégiés qui vont s'assurer le maintien hors des sphères politiques, économiques, sociales et culturelles de la majorité de la population qualifiée "d'inférieure".
Cette forme d'apartheid qui ne dit pas son nom aura pour conséquences non seulement le maintien de la majorité dans un "no man's land" dans lequel elle est abandonnée et sommée de se débrouiller pour survivre.
Mais aussi, en corrolaires, cet apartheid entretient le sous-développement (économique, social et culturel) d'Haïti, privée de l'apport dynamique de sa population.
En dépit de luttes internes, dont le seul objectif est la lutte pour la conservation de leurs privilèges, les clans privilégiés reproduisent des schémas identiques de domination.
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